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Emily in Besançon : La saison finale

  • Writer: Emily Mae
    Emily Mae
  • Jan 10, 2024
  • 26 min read

This blog post is in French! Like with all my French language posts, there is an English translation below. Or click here!


Alors… Je viens de commencer le dernier semestre à l’Université de Franche-Comté… 

Ça fait pas mal de temps depuis la dernière fois que j’ai écrit quelque chose pour ce blog. Je voulais parler un peu de cette année il y a plusieurs mois avec une publication comme j’ai fait aux semestres un et deux, mais le temps m’a échappé.



Hors mes cours

Hors mes cours, cette année a moins de pomp & circumstance, c’est logique considérant qu' il y a moins de nouveau. J’ai fréquenté mon café, Home Café quand il faisait beau, mais depuis le 14 octobre, il pleut presque tous les jours. Un peu moins le dernier mois, mais encore beaucoup. Le Doubs (la rivière au centre ville) est inondé depuis fin octobre. Comme vous savez, je n'aime pas la pluie. Il ne pleut pas d’où je viens, nous avons 300 jours de soleil. J’exerce mon droit français de me plaindre et je me plaindrai de la pluie. 


Mais je suis contente de dire que je n’avais plus de problèmes administratifs, de santé grave ou culturels ! Je voulais trouver un travail, et je cherchais et cherchais mais il n’y a pas le même problème de recrutement en France qu’aux États-Unis. Je me débrouille sans travail, et je suis reconnaissante de pouvoir vivre sans travail en ce moment. Je cherche toujours, mais dans quelques mois si encore je ne trouve rien, je l’abandonne.  


J’ai plusieurs nouveaux amis cette année. Avec l’organisation Erasmus Student Network, il y a quelque chose qui s’appelle le Buddy System qui forme des partenaires avec un étudiant étranger et un étudiant local. J’ai eu un buddy l’année dernière, et car je ne suis plus tout nouveau à Besançon, j’ai inscrit comme étudiant local. J’ai reçu deux buddies, et une de mes buddies est devenue une de mes meilleures amies, Angi d’Italie. Nous nous voyons presque toutes les semaines et j’ai beaucoup voyagé avec elle ce semestre. Je suis aussi plus proche avec plusieurs étudiants dans mes cours, Elona, Axèl, Eve et Manon (et d’autres) et j’ai trois amies que j’ai rencontrées dans ma vie aussi, Celea, Élodie et Émilie. Nous faisons parfois déjeuner à la fac ensemble, des soirées, j’ai fait un repas Thanksgiving chez moi, et ma fête d’anniversaire. 




Je suis encore dans l’Orchestre d’Harmonie La Concorde de Saint-Ferjeux avec ma clarinette Antoine. Nous avons eu un weekend de répétition en Octobre près de la frontière Suisse dans une colonie de vacances. Cette colonie de vacances était très similaire à une colonie où je suis allée pendant l’enfance. En Novembre nous avons eu un concert au Kursaal, la grande salle de concert au centre-ville, encore un lieu de rêves que je n’ai jamais imaginé d’y jouer il y a 12 ans. Nous aurons un week-end de concerts en avril, et j’ai particulièrement hâte car ma maman sera en France pendant le week-end ! 



J’ai aussi beaucoup voyagé ce semestre. J'ai fait des petits voyages de journée à Dijon avec mon amie Celea, Genève avec Erasmus, et Lyon pour la fête des lumières avec Erasmus. J’ai fait deux voyages plus longs. 


Pendant les vacances de Novembre je suis allée à Paris avec Angi et trois amies d’un groupe discord ! Je fais partie de ce groupe depuis le début de l'université et ils sont parmi mes meilleurs amis pour le fait que je ne les ai jamais rencontré la plupart en personne. J’ai rencontré Carou d’Irlande/Lituanie, Conny d’Australie, Malo de Paris, et brièvement Banjo de Marseille. Ce voyage était absolument incroyable. Je le considère comme le premier groupe trip que j’ai organisé à Paris. J’ai fait ma maintenant fameuse visite à pied guidée, quelques musées et monuments, et bien sûr Flottes, mon restaurant préféré. 



Pendant les vacances d’hiver je suis partie en Italie ! J’ai fait 24h à Lyon et je suis obsédée par cette ville. Et puis j’ai pris un avion pour Venise ! Angi habite ~1h de Venise dans un petit village qui s’appelle Cornuda. Nous avons passé le nouvel an dans sa ville universitaire, Trento, et nous avons pris le plus beau train de ma vie dans les montagnes Dolomiti. Et nous avons visité un petit village près de chez elle, Asolo. Et une journée sur l’île de Venise ! J’ai adoré Venise. Moi-même j’ai fait la ville de Vérone ! Et je pense que Vérone est ma ville préférée en Italie. C’est la ville dont Roméo et Juliette ont eu lieu, il y a une belle arène. On dit que Nîmes est la Rome française… non Nîmes est la Vérone française. Je suis allée aussi à Padoue, la ville pour La Mechante Femme Mise a la Raison, et c’était une belle ville, mais il n’y avait rien de très spéciale. J’ai adoré l'Italie !! Mais mon italien a besoin de travail. Je suis resté chez Angi et sa famille, ce qui était une expérience incroyable, mais la choque culturelle était inattendue. J’aurais dû savoir qu’il y avait la choque culturelle, mais franchement j’ai oublié que ça existe… 



Pour l’avenir, il n’y a pas grand chose, principalement le semestre. J’ai des vacances fin février, début mars, je pense peut-être voyager mais je n’ai aucune idée d’où ou avec qui. J’ai aussi des vacances de deux semaines en avril et ma maman viendra ! Elle viendra à Besançon pour un ou deux jours et puis nous partirons dans le sud ! Nous ferons probablement Nîmes, Nice, Monaco, et puis Cinque Terre Italie, et peut-être Avignon, Arles, Marseille, Villefranche-sur-mer ou Èze. Tout ce que nous savons est sur c’est qu’on va dans le sud et nous faisons du Kayak sous le Pont du Gard. 


Licence 3 Lettres Modernes Semestre 5


Le premier semestre était incroyable, très chargé mais jusqu'à présent, le meilleur semestre. J’ai adoré la plupart de mes cours, plus que l’année dernière. J’ai eu 7 cours ce semestre : Français 5 perfectionnement, Littérature et cinéma, Registres et sociolectes, l’Écriture et méthodologie, Littérature de jeunesse, Littérature du moyen-âge et Lexicologie stylistique. Je n’ai pas grand chose à dire par rapport aux académiques. Ce semestre j’ai eu une nouvelle confiance dans mes cours. Il y avait bien sûr des moments où je n’avais aucune idée de ce qui s'était passé mais c’était différent. Je n’avais plus peur de poser les questions quand je n’ai pas compris, et mes professeurs étaient plus ouverts quand j’ai eu des questions. Je n’ai pas encore mes résultats du semestre, mais au contraire de l’année dernière, je n’ai pas peur de les recevoir. J’ai vraiment aimé la plupart de ces cours, plus que prévu, particulièrement Registres et sociolectes et littérature de jeunesse. 


Dans Registres et sociolectes, nous avons parlé du français (et un peu anglais aussi) d’un niveau plus linguistique des langues dans société et littérature. Un registre est le langage que nous utilisons selon le contexte. Les conversations avec un professeur ou un patron dans une réunion auront un diffèrent registre qu’un apéro en terrasse avec des membres de famille. Un sociolect est le langage parlé selon les classes sociales. La haute société parlera différemment de quelqu’un qui est une immigrant et n’a pas une maîtrise de la langue, ces exemples sont des extrêmes, mais c’est le concept. Et ce cours a parlé des mélanges de ces deux concepts. 


Dans Littérature de jeunesse, j'ai eu deux profs pour ce cours, l'un le premier moitié du semestre et l' autre la deuxième, j’ai aimé les deux, mais j’ai préféré la deuxième. La première moitié nous avons étudié le roman policier chez les jeunes, Arsène Lupin par exemple. Le roman policier n’est pas mon genre préféré de la littérature. Mais le prof nous a donné aussi beaucoup de contexte avec la littérature de jeunesse, y compris une mentionné à mon écrivain préféré, Philippe Delerm que je ne connaissais pas écrit les romans de jeunesse. La deuxième moitié était sur les sujets tabou dans la littérature de jeunesse, spécifiquement la présence de la mort, la Shoah et la sexualité. J’ai fait un exposé sur un de mes livres préférés de tout temps, le livre qui fend le cœur, The Book Thief, par Markus Zusak. Il n’y avait personne dans la classe qui l’a lu, c’était une super expérience de relire ce livre d’une perspective plus analytique et de partager un peu de ma culture.


Par contre, le cours de grammaire française : lexicologie stylistique, je n’aimais pas du tout. Ça fend mon cœur de dire ça, mais ce cours et le premier cours linguistique que je n’aimais pas et je peux vous expliquer exactement pourquoi. Je n’aimais pas ce cours parce qu’à mon avis, la lexicologie n’est pas assez précise. J’adore la linguistique parce qu’il y a des réponses « correctes », il y a des formules (pensez aux arbres syntaxiques), la transposition en l’alphabet phonétique. C’est un sort de mathématiques, je n’aime pas les maths, mais j’étais assez forte en maths (quand j’ai essayé… j’ai les gènes d’être forte en maths, la plupart de ma famille sont des ingénieures). La linguistique est ma mathématique. Et la lexicologie pour moi est trop similaire à une étude littéraire. Il n’y a pas un format spécifique pour faire un commentaire stylistique sur la lexicologie. C’est l’étude de la perspective (première personne ou troisième personne, etc.), ce sont les figures de style, c’est si c’est un monologue ou dialogue, c’est interne ou à l'oral. C’est trop interpretive à mon avis, même si oui il y a techniquement une réponse correcte, ce n’est pas assez précis à mon avis. C’est très important pour les études linguistiques et littéraires, mais ce cours n’était pas pour moi. C’était surprenant considérant que la linguistique est mon vrai amour dans la vie. Appelez-moi folle mais je se marierais la linguisique si je pourrais se marier avec un concept. 


Licence 3 Lettres Modernes Semestre 6


Ce dernier semestre sera un semestre très chargé !!! C'est mon dernier semestre de licence !! J'ai beaucoup de cours ici en France et deux cours avec UNI, dont je parlerai après. À UFC j'ai 9 cours ce semestre : Français 6 perfectionnement, Théories littéraires, Poétiques post-coloniales, Esthétiques comparées, Culture et TICE, Problématiques littéraires, et Poétique et rhétorique. Deux de ces 9 cours sont des cours de l’année dernière que j’ai besoin de repasser, Littérature du XVIIe siècle et Syntaxe. À ce jour c’est encore la première semaine et je n’ai pas encore eu tous mes cours, ni tout décidé exactement quels cours je suivrai, car normalement il y a un ou deux cours que je ne suis pas. Pour l’instant je me sens assez confiante ! J’ai hâte pour mes cours de poétiques post-coloniales et Esthétiques comparées, peut-être Poétique et rhétorique mais je n’ai pas encore eu ce cours. Je n'ai encore absolument aucune idée ce que c'est la Culture et TICE… Mais peut-être une belle découverte ! Je saurai bientôt !


Hors ces 9 cours j'ai deux cours que je suis avec UNI pour terminer ma licence. J'ai très hâte pour ces deux cours.


Le premier est un cours de recherche individuel avec mon prof à UNI. J’étudierai différents types de questions dans les médias selon les congolais francophones. En français il y a plusieurs façons de poser les questions, particulièrement les questions WH- (Qu' en français, mais on dit WH, qui, quand, comment, pourquoi, où, et quoi). Par exemple, où, tu, and le verbe aller. Il y a inversion, « Vas-tu où ? », il y a est-ce que, « Où est-ce que tu vas ? », il y a QSV (question sujet verbe) « Où tu vas ? », et il y a SVQ (sujet verbe question) « Tu vas où ? ». Toutes ces questions ont la même signification. Cet été j’ai eu de la chance de lire la dissertation PhD de mon prof ce qui était sur la fréquence de ces types de questions selon les français qui parle français comme langue maternelle et selon les américains qui parle français comme deuxième langue. Nous avons eu une conversation après je l’ai lu et j’ai posé la question de si elle pense que les résultats seraient différents si elle a étudié aussi des différents dialectes de français. Ce qui nous a intéressé, c’est que pour ma thèse de licence je vais étudier la fréquence de ces types de questions dans les médias français congolais. La République Démocratique du Congo, sa capitale Kinshasa, est parmi une des plus grandes populations des francophones dans le monde. Il y a aussi une population de congolais assez considérable dans le Cedar Valley (près de mon université). Car c’est une thèse de licence et non pas de master ou PhD, mon étude sera plus petite, je n’aurai pas des interviews avec des congolais car il y a trop de permissions d’avoir en avance et pour une licence ça n’en vaut la peine, et je ne partira pas en le RDC (particulièrement avec le climat politique là-bas en ce moment). Je serai fixée sur ce que je peux trouver dans le langage parlé en ligne, comme les interviews, les actualités et les réseaux sociaux, donc les médias. J’ai très hâte pour ce projet. 


Le deuxième cours sera plus tard dans le semestre. Comme je suis partie en France en 2022 pour un cours Capstone, je serai encore participante cette année (maintenant appelée le May-term). En 2022 j’ai fait un projet sur la musique en France, cette année je ferai un projet différent, et bien plus compliqué. Je ne sais pas encore à quoi ça ressemblerait, peut-être ce sera lié à ma thèse, peut-être pas. Nous irons aux mêmes endroits ; quelques jours à Paris, quelques jours dans le sud à Nîmes et le Pont du Gard, Avignon et Marseille, et puis encore quelques jours à Paris. J’ai aussi hâte pour ce cours, c’est ma façon préférée de vivre la France (disant d’un côté touristique). Et en 2022 c’était un peu comme ma bienvenue magnifique pour deux ans en France, ce serait également mon au bientôt aigre-doux de cette expérience inoubliable. 


Ce qui m’enchaîne à cette prochaine partie…



Quel est prochainement pour Emily in Besançon ?

Ces deux ans étaient un rêve. Je suis énormément reconnaissante du fait que j’ai eu la chance de vivre en France pour aussi longtemps. Après un an et demi, je parle français couramment, j’ai des vrais amis français et des gens que je considère comme ma famille française, j’ai ressenti des choses que je ne pourrais jamais imaginer dans mes expériences. Il y a beaucoup que j’ai déjà raconté pour cette expérience, mais en même temps, il y a énormément plus que je pourrais raconter mais je n’arrive pas à le faire. Toutes mes publications sur les réseaux sociaux, ici sur mon blog, et tout au début de cette expérience j’ai commencé à écrire un livre (que je réfléchis à éventuellement publier) et je sens que ce n’est pas assez de mots. Mais malheureusement, tout bonne chose à une fin. Je retournerai aux états-unis en juillet 2024. 


Oui je sais, c’est une résultat inattendu, ça fait des années que j'ai dit « j’aimerais vivre en France et j’aimerais ma nationalité française etc… » et oui c’est encore vrai et ce n’est pas que je ne les veux plus, mais plutôt, ce n’est pas ce que j’aimerais pour l’instant. Ce n’était pas une décision que j’ai prise légèrement, j’ai eu des nuits et des nuits sans endormi d’inquiétude de si vraiment j’ai voulu rester. J’ai eu des moyens d’essayer de rester en France, de faire un master ou d’aller dans une agence d'intérim par exemple. Mais je me suis rendue compte que ces deux options étaient uniquement des façons de rester en France et non pas forcément ce que je voulais faire avec ma vie, et en fait le côté de la France que j’aime si bien n’est pas forcément le français quotidien mais plutôt le français touristique. Et aussi le fait que je ne serai jamais français, ce qui n’est pas le problème que j’ai toujours pensé ! Les français n’ont pas la même fierté (obsessive) pour leur pays et langage, je n’aurais jamais un accent parfaitement français même dans vingt ans j’aurai toujours mon petit accent américain et j’aurai toujours les commentaires de « d’où venez-vous ? » et « Mais vous parlez bien le français ! ». Et je suis maintenant fière de ces choses, mais ce que je veux faire avec ma vie c’est de partager mon amour pour la France, ce qui serait plus compliqué à faire en France. Donc j’ai décidé que maintenant c’est le moment de rentrer aux états-unis et de continuer mes études pour devenir un prof de français. 


Un élément que j’ai aimé si autant avec mes temps ici était l’élément du partage. J’ai aimé les moment où j’ai eu la chance de partager un peu de ma culture, soit avec les repas soit avec juste les conversations quand quelqu’un m’a posé une question à propos des États-Unis. J’ai adoré partager la culture française avec ma famille et mes amis des états-unis ou d’autre part qui sont venus en France pendant que je suis ici. Je suis maintenant fière d’être américaine et j’aime bien partager ma culture mais ce n’est pas ce que j’adore partager, ça c’est la France, et il y a très peu que je peux partager de français avec les français ce qu’ils ne connaissent pas encore. Je ne veux pas partager les états-unis tous les jours. Mais aux États-Unis, je peux partager cette culture que j’aime si bien et je suis fière de dire qu’il est devenu un peu de ma culture choisi aussi avec ceux qui ne le connais pas. J’aimerais inspirer une nouvelle vague de francophiles comme j'étais inspiré il y a 7,5 petits ans. 


Je ne sais pas encore exactement qui m’attend quand je rentrerai. J’ai deux options pour l’instant. Le premier, et celui que j’ai le plus d’espoir c’est de continuer mon éducation dans un master. J’ai posé ma candidature dans un master à l’Université d’Iowa du Nord, la même université où j’ai fait ce programme, dans un master de TESOL avec une spécialisation de français. TESOL est l’enseignement d’anglais aux parleurs d’autres langues (Teaching English to Speakers of Other Languages). Je n’ai pas encore reçu ma lettre de décision, j'espère la recevoir dans les prochains quelques mois. Ce programme me permettra d’après poser ma candidature dans une programme doctorale pour éventuellement devenir professeur universitaire de français, au moins c’est mon but ultime, mais j’ai un peu de temps avant que je sois prête pour ça. Le deuxième chemin c’est d’inscrire dans une formation d’enseignement pour obtenir ma certification d’enseignant et de commencer à enseigner dans un ou deux ans dans un lycée (ou collège mais préférablement lycée) et je considérerai à poser ma candidature pour un master dans quelques ans.  


Comme je vous ai dit, la décision de quitter la France n’était pas une décision que j’ai prise légèrement. J’adore la France. Oui il y a la possibilité de poser ma candidature pour un master en France, qui me poursuivrait à un doctorat éventuellement aussi, mais je me suis rendue compte que franchement, je n’aime pas la culture académique en France. Et honnêtement c’est le cas de beaucoup de manières en France. Je suis reconnaissante de les avoir vécu, mais ce n’est pas ce que j’en suis habitué, donc je ne l’aime pas. Ce sont beaucoup de petits choses, la bureaucratie, le fait que le pays peuvent complètement fermer après un argument (qui est dans mon avis, un tout petit problème), c’est la fatigue qui suit des tâches quotidien, l’inconnu qui se cache à chaque moment quand j’aimerais juste vivre ma vie normalement. Ce sont des choses tout petits et temporaires, et rien qui justifie ma départure tout seul, mais tous ensemble, c’est plus grand. Déjà depuis les derniers 6 mois j’ai commencé à sentir un sort de quelque chose qui me dit que la France perd sa magie. C’est attendu, quand vous vivez ailleurs c’est tout normal qu’un endroit que vous avez romantisé montre ses vraies couleurs. Ce n’est pas que je n’aime plus la France, en fait je dirai que c’est plutôt que j’ai trouvé ma deuxième chez-moi. 


J’entre dans une carrière qui me permettra de venir en France probablement chaque année, soit environ, et chaque fois sera un rebonjour joyeux. je pourrai voir la France exactement comme j’aimerais le voir, d’un côté touristique, soit moi-même, soit avec le travail, soit avec des futurs étudiants. Déjà je pense candidater en été 2025 avec Rustic Pathways (ceux avec qui je suis allée au Maroc il y a quelques années) pour être un program leader sur leur assez nouveau programme en France. Ce ne serait pas la dernière fois en France, et chaque retour sera même plus gratifiant. Et si un jour il y a une autre opportunité de revenir en France longue terme, pourquoi pas ! Mais pour l'instant je rentre.


Je sais que je partirai avec des larmes, mais ce seront des larmes de joie et de reconnaissance. J’ai su pendant quelques mois que je rentrais et même aujourd’hui je n’ai pas tout accepté. J’ai hâte de voir ce qui m'attend ces prochains 6 mois. Je vais continuer à vivre Emily in Besançon avec le même sourire que chaque jour avant. Et en juillet, au bout du compte, ce ne sera pas au revoir, mais à bientôt. 





Emily in Besançon : The final season


So… I just started my last semester at the University of Franche-Comté…

It’s been some time since the last time I wrote something for this blog. I wanted to talk a little bit about this year a few months ago, as I did last year, but time escaped me.



Outside of my classes


Outside of my classes, this year has less pomp and circumstance, which makes sense considering it’s less new. I frequented my café, Home Café when it was nice out, but since October 14th, it's rained almost every day. A little less the last month, but still a lot. The Doubs (the river in town) has been flooded since the end of October. As you know, I don’t like rain. It doesn’t rain where I come from, we have 300 days of sunshine. I’m exercising my French right to complain and I’m going to complain about the rain. 


But I am happy to say that I have no more administrative, major health, or cultural problems! I wanted to find a job, and I have looked and looked, but there isn’t the same hiring problem in France as in the states. I get by without a job, and I’m thankful to be able to do so. I’m still looking but if I don’t find anything within the next few months, I’m giving up.


I have several new friends this year. With Erasmus Student Network, there is something called the Buddy System, which forms partnerships with a foreign student and a local student. I had a buddy last year, and since I’m no longer new to Besançon I registered as a local student. I received two buddies and one of them has become one of my best friends, Angi from Italy. We see each other almost weekly and I have traveled a lot with her this semester. I’m also close with several students from classes, Elona, Axel, Eve and Manon (and some others) and I have three friends I met as well, Celea, Élodie and Émilie. Sometimes we’ll have lunch at school together, social evenings, I hosted Thanksgiving at my apartment, and my birthday party. 



I am still part of L’orchestre d’Harmonie La Concorde de Saint-Ferjeux with my clarinet, Antoine. We had a rehearsal weekend in October near the Swiss border in a summer camp. This summer camp was a lot like one I went to when I was a kid. In November we had a concert at the Kursaal, a big concert hall in town, another venue of my dreams that I never imagined I would play there 12 years ago. We will have a weekend of concerts in April, and I’m particularly excited as my mom will be coming!



I traveled a lot this semester as well. I did some day trips to Dijon with my friend Celea, Geneva with Erasmus, and Lyon for the festival of Lights with Erasmus. I did two longer trips. 


During the break in November I went to Paris with Angi and three friends from a Discord group! I have been a member of this group since the beginning of University and they are among my best friends given that I haven’t met most of them in person. I met Carou from Ireland/Lithuania, Conny from Australia, Malo from Paris and briefly Banjo from Marseille. This trip was absolutely incredible. I consider it as the first group trip I’ve led in Paris. I did my famous guided walking tour, a few museums and monuments, and of course Flottes, my favorite restaurant. 



During winter break, I went to Italy! I spent 24 hours in Lyon and I am obsessed with that city. And then I took a flight to Venice! Angi lives ~1hr from Venice in a small village called Cornuda. We spent the new year in her university town, Trento and we took the most beautiful train ride of my life through the Dolomites mountains. We visited a small village near her house, Asolo. And a day on the island of Venice! I loved Venice. By myself I went to Verona! And I think that Verona is my favorite city in Italy. It’s the town where Romeo and Juliet is based off of, there's a beautiful arena. They say that Nîmes is the French Rome, no… Nîmes is the French Verona. I also went to Padua, the town for Taming of the Shrew, and it was a beautiful city, but nothing too special. I loved Italy. But my Italian needs some work. I stayed with Angi and her family, which was a great experience, but the culture shock was unexpected. I should have known there would be culture shock, but honestly I forgot it existed. 



For the future, there aren't too many big plans, mostly the semester. I have a break at the end of February, beginning of March. I'm thinking of traveling, but I have no idea where or with who. I also have a two week break in April and my mom is coming! She’s coming to Besançon for a day or two and then we’re going to the south! We are probably visiting Nîmes, Nice, Monaco and Cinque Terre in Italy, and possibly Avignon, Arles, Marseille, Villefranche-sur-mer or Èze. All we know for sure is that we're going south and we’re going to Kayak under the Pont du Gard. 


Year 3 Lettres Modernes Semester 5


The first semester was incredible, very busy but so far the best semester. I loved the majority of my classes, more than last year. I had 7 classes this semester: French 5 workshop, Literature and Cinema, Registers and Sociolects, Writing and Methodology, Adolescent Literature, Middle Ages Literature and Stylistic Lexicology. I don’t have a lot to say about academics. This semester I had a new confidence in classes. There were of course moments where I had no idea what was happening, but it was different. I was no longer afraid to ask questions when I didn’t understand, and my professors were more open when I had questions. I haven’t gotten my final results yet, but on the contrary to last year, I’m not afraid to receive them. I really loved the majority of my classes, more than expected, particularly Registers and Sociolects and Adolescent Literature. 


In Registers and Sociolects, we talked about French (and a little bit English as well) of a more linguistic level of language in society and literature. A register is the language we use according to context. Conversations with a professor or a boss in a meeting will be of a different register than getting a drink on a patio with a family member. A sociolect is the language spoken according to social class. Someone in the upper class will speak differently than someone who is an immigrant that doesn’t have a master of the language. These examples are the extremes, but it’s the concept, and this class talked about these concepts and how they worked together.


In Adolescent Literature, I had two professors, one the first half of the semester, another the second half. I liked the first half, but I preferred the second. The first half we studied crime/mystery novels in adolescent literature, Arsène Lupin for example. Crime/mystery novels aren’t my favorite genre. But the professor also gave us lots of context with adolescent literature, including a mention to my favorite author, Philippe Delerm, who I didn’t know had a children’s collection. The second half was on taboo subjects in adolescent literature, specifically the presence of death, the Holocaust, and sexuality. I did a presentation on one of my favorite books of all time, the heartbreaking The Book Thief, by Markus Zusak. No one in the class had read it, it was a great experience to reread this book from a more analytical perspective and to share a bit of my culture. 


On the other hand, my French Grammar: Stylistic Lexicologie class… I didn’t like it at all. It breaks my heart to say this, but this is the first linguistics class I hated, and I can tell you exactly why. I didn’t like this class because in my opinion, lexicology isn’t precise enough. I love linguistics because there are “correct” responses, there are formulas (think of syntax trees), international phonetic alphabet transpositions. It’s a form of math. I don’t like math, but I was pretty good at it (when I tried to be… I have the genetics to be good at it, most of my family are engineers). Linguistics is my math. And lexicology is too similar to a literary study. There isn’t a specific format to write a stylistic comment on lexicology. It's the study of perspective (first person or third person etc.), its figurative speech, it’s monologues vs dialogues, it’s internal or spoken. It’s too interpretive in my opinion, and even if there is a correct response, it’s not precise enough. It’s important for linguistic and literary studies, but this class wasn’t for me. Which is surprising considering that linguistics is my true love in life. Call me crazy but I would marry linguistics if I could marry a concept. 


Year 3 Lettres Modernes Semester 6


This last semester will be very busy!! It’s my last semester of undergrad!! I have many classes here in France and two with UNI that I’ll discuss in a moment. At UFC I have 9 classes this semester: French 6 Workshop, Literary Theories, Post-colonial Poetics, Comparative Aesthetics, Culture and TICE, Literary Problematics, and Poetics and Rhetorics. Two of the 9 classes are classes from last year I’m retaking, 17th century literature, and Syntax. As of writing this, I haven’t yet attended all of the classes and I haven’t entirely determined which ones I’ll finally be taking as normally we drop one or two classes. For the moment I’m feeling quite confident! I’m looking forward to Post-colonial poetics, Comparative Aesthetics and possibly Poetics and Rhetorics, but I haven’t had that class quite yet. I have absolutely no idea what Culture and TICE is yet. But possibly a new discovery! I will know soon enough!


Outside of these 9 classes, I am taking two classes with UNI to finish my degree. I am very excited for these two classes. 


The first one is an individual research class with my French professor at UNI. I will be studying the different types of questions with Congolese French speakers. In French there are several ways to ask questions, particularly WH- questions (QU- in French, but they’re often still called WH, qui, quand, comment, pourquoi, où et quoi). For example où (where), tu (you, informal), and the verb aller (to go, vas). There is inversion « Vas-tu où ? » (go you where?), there is est-ce que, « Où est-ce que tu vas ? » (where is it that you are going?), there is QSV (question subject verb) « Où tu vas ? » (where you go?), and there is SVQ (subject verb question) « Tu vas où ? » (you go where?). All of these questions are just different ways to say the same thing. This summer I had the opportunity to read my professor’s PhD dissertation on the frequency of these question types among native French speakers and Americans who speak French as a second language. We had a conversation afterwards where I asked her if she thought the results would be different if she had also studied other dialects of French. This interested us, and so I will be studying the frequency of these question types in Congolese French media for my undergraduate thesis. The Democratic Republic of Congo, whose capital is Kinshasa, is among one of the largest populations of French speakers in the world. There is also a sizable population of Congolese in the Cedar Valley (near my university). Because it’s an undergraduate thesis and not a master's thesis or doctoral dissertation, my research will be much smaller, I won’t have interviews with congolese people as there are many permissions I must have in advance and it’s not worth the trouble for undergrad, and I won’t be going to the DRC (particularly at the moment with the current political climate). I will be focused on what I can find online in spoken language such as interviews, news, and social media, so the media. I’m very excited for this project.


The second class will be later in the semester. As I came to France in May 2022 for a Capstone class, I will also be participating this year (now called the May-term). In 2022 I did a project on music in France, this year I will be doing a different, and much more complicated project. I’m not yet sure what that will look like, it may be related to my thesis, maybe not. We will visit the same locations; a few days in Paris, a few days in the south in Nîmes and the Pont du Gard, Avignon, and Marseille, and then a few more days in Paris. I am also looking forward to this class, it’s my favorite way to experience France (meaning from a touristic perspective). And in 2022 it was a bit like my magnificent welcome to two years in France, this will be equally my bittersweet see you soon to this incredible experience. 

Which brings me to my next part…



What’s next for Emily in Besançon?


These past two years were a dream. I am enormously thankful for the fact that I had the chance to live in France for so long. After a year and a half, I speak French fluently, I have amazing French true friends and people I consider my French family, I have experienced things I could never have imagined. There’s so many stories I’ve already told, but at the same time, there's so much more I could tell but I can’t find myself able to do so, All my posts on social media, here on my blog, and at the beginning of this experience I started writing a book (that I’m thinking about eventually publishing), and it still doesn’t feel like enough. But unfortunately, all good things must come to an end. I will be returning to the United States in July 2024. 


Yes, I know, it’s an unexpected result. For years now I have said “I want to live in France and I want my French citizenship” etc… And yes, it’s still true. It’s not that I still don’t want that, but rather it’s not what I want for the moment. It wasn’t a decision I took lightly, I had many restless nights of worry wondering if I really wanted to stay. I had ways to stay, to do my master’s or to go to a recruitment office for example. But I came to the realization that these two options were only methods to stay in France and not really what I wanted to do in the long term. And in fact, the side of France that I love isn’t entirely the daily side of France but rather tourist France. But also the fact that I will never be French, which isn't the problem I always thought it was! French people don’t have the same (obsessive) pride in their country and language. I will never have a perfect French accent even in twenty years. I will always have my little American accent and I will always have the comments “where are you from?” and “but you speak french so well!”. I am now proud of these things, but what I want to do is share my love of France which is more difficult to do in France. So I’ve decided now is the time to return to the United States to continue my studies to become a French teacher. 


One element that I loved very much with my time here was the element of sharing. I loved the moments where I had the opportunity to share a bit of my culture, either through meals or just conversations when someone asked me questions about the United States. I loved sharing French culture with my friends and family from the states or elsewhere when they came to visit. I am now more proud to be an American and I love sharing my culture, but it’s not what I love sharing, that’s France, and there are very few here that I get to share French with who don’t already know. I don’t want to share the US every single day. But in the states I can share this culture that I love so much and I am so proud to say it has become my chosen culture with those who don’t know as much about it. I want to inspire a new wave of francophiles just like I have been inspired just 7.5 short years ago.


I’m not exactly sure yet what awaits me when I return. I have two options for the moment. The first, and one I have the most hope for is to continue my education in a master’s program. I applied for a masters degree at the University of Northern Iowa, the same university I did this program, for a master’s in TESOL with a specialization in French. TESOL is Teaching English to Speakers of Other Languages. I haven’t received my letter of decision yet, I hope to receive it within the next couple months. This program will permit me to afterwards apply for a doctorate to become a University French professor. At least that’s my ultimate goal, but I have a bit of time before I’m ready for that. The second path is to enroll in teaching certification courses for a year or two and start teaching in a high school (or middle school, but preferably high school) in a year or two and I would consider re-applying for a master’s degree in a few years. 


As I said, the decision to leave France wasn’t one I took lightly. I love France. Yes, there is the possibility to apply for a master’s program in France, which would eventually lead me to a doctorate as well, but I have come to the realization that frankly, I don’t like French academic culture. And honestly, that’s the case in many ways in France. I am so thankful to have lived them, but it’s not what I’m used to and I’m not in love with it. It’s lots of small things, bureaucracy, the fact that the country can completely shut down over an argument (that was in my opinion a small problem in the grand scheme of things), it's the exhaustion that follows daily things, the looming unknown when I want to just live normally. It’s all small temporary things, and nothing that justifies leaving on its own, but all together, it adds up. Already for the last 6 months I have started to feel something that’s told me that France is losing its magic. It’s expected, when you live somewhere else its normal for somewhere you romanticized to show its true colors. It’s not that I don’t love France anymore, in fact I would say rather that I’ve found my second home. 


I am going into a career that will permit me to come to France probably yearly, give or take, and every time will be a joyous re-bonjour. I can see France exactly how I want to see it, from a tourist level, either by my own means, with work, or with future students. Already I’m thinking of applying for summer 2025 with Rustic Pathways (the company I went to Morocco with several years ago) to be a program leader on their new French Program. It won’t be my last time in France, and every return will be even more rewarding. And if one day another opportunity to come back to France comes along, why not! But for the moment, I'm coming home.


I know I’ll be leaving in tears, but it’ll be tears of joy and thankfulness. I have known for a few months that I’ll be returning to the states, and even today I haven’t entirely accepted it. I’m looking forward to what awaits me these next 6 months. I’m going to continue to live Emily in Besançon with the same smile as every day before. And in July, when all is said and done, it won’t be goodbye, but see you soon. 




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